pour flûte, transformations électroniques en direct et bande
enregistré en septembre 2016 au studio d'essais (Sonvs), au CNSMD de Lyon
Sarah Van der Vlist, flûte
AVANT-PROPOS
Les quasars, « quasi stellar radio sources », sont des « presqu’étoiles » très brillantes dont on sait aujourd'hui qu'il s'agit de noyaux actifs de galaxies lointaines. On en dénombre 100000 dans l’univers observable. Un quasar est composé d’un disque d’accrétion qui entoure un trou noir supermassif au centre, traversé dans sa dimension perpendiculaire par un blazar. De cet objet astral s’échappent de puissants jets de plasma extrêmement lumineux et des énergies incommensurables ; il contient en lui de futures étoiles.
La pièce tend à restituer ce paradoxe entre la sérénité, le calme de l’univers et les forces violentes créatrices issues d’un quasar. Les élans de la flûte sont suivis et amplifiés par l’électronique comme s’il s’agissait des accumulations d’énergie contenues dans les disques d’accrétion. Les transformations électroniques déstabilisent l’impression d’un espace acoustique fixe et le traitement du son cherche à éliminer toute sensation d’espaces clos et ainsi, à délocaliser l’écoute dans l’Espace (l’univers). L’électronique est un outil idéal pour mélanger le réel et l’irréel et former un possible artistique, comme une sorte de science-fiction musicale.
Cette pièce est naturellement dédiée à la flûtiste Sarah Van der Vlist avec qui le travail est toujours enthousiasmant et enrichissant.