Mélodie pour voix de soprano et piano
d'après un poème de Marie-Léontine Tsibinda
Kumi Sakamoto, soprano
Philippa Neuteboom, piano
création le 22 décembre 2020 - à l'Atelier de la Main d'Or enregistré - PARIS (75)
enregistré et filmé par David Tepfer
AVANT-PROPOS
Marie-Léontine Tsibinda est l’auteure qui m’accompagne le plus régulièrement quand il s’agit pour moi de travailler la relation texte/musique. La thématique animale suggérée par l’Académie Francis Poulenc 2020 m’a une nouvelle fois orienté vers l’œuvre de l’auteure congolaise. Dans sa poésie, l’animal est souvent associé à la liberté et les êtres ailés en particulier tiennent une place de choix, jusque dans le titre du recueil, La Tourterelle chante à l’aube, dont est tiré le poème « Machaon mon faon ». Deux matériaux musicaux permettent de distinguer les deux moments narratifs du texte. Le premier est une série de quatre accords spectraux, distribués sur les syllabes « Ma-cha », « on », « mon » et « faon » et déployés au piano, alternativement en arpèges sur des systèmes de boucles évolutives ou en accords plaqués pour soutenir avec force cette ritournelle envisagée comme un appel : « Machaon mon faon ». Le second matériau est plus morcelé et s’accommode volontiers au gré du texte, avec cependant une certaine constance dans la dynamique de l’esquive entretenue entre la voix et le piano, en une sorte de hoquet permanent comme pour symboliser cette liberté.
Je dédie cette mélodie à François Le Roux dont la rencontre a été riche et intense à tout point de vue : humain, musical et intellectuel !